Comment Conrad-Alexandre Gérard, né dans une famille de la moyenne bourgeoisie alsacienne va-t-il devenir le diplomate français exceptionnel qui jouera un rôle crucial dans l’établissement des relations entre la France et l’Amérique naissante ? C’est cet homme "d'abord froid et réservé" qui incitera le roi Louis XVI à prendre le parti des insurgés de la Boston Tea Party contre leur tutelle britannique, car, écrit-il, « L’Angleterre est l’ennemie naturelle de la France. Elle est une ennemie avide et déloyale. »
Le récit historique de Gérard de la Martinière détaille avec minutie les étapes du fascinant destin de Conrad-Alexandre Gérard, au gré de rencontres avec les plus grandes personnalités d’un siècle de bouleversements et d’ouvertures. Un siècle qui voit, sans le savoir, se lever l’aube du monde globalisé d’aujourd’hui.
 
Inspecteur général des Finances, Gérard de La Martinière a commencé sa carrière au ministère des Finances, notamment à la Direction de la comptabilité publique. Il s’est orienté ensuite sur les marchés financiers : de 1984 à 1986, il a été secrétaire général de la Commission des opérations de bourse, de 1986 à 1988, premier président du MATIF, et de 1988 à 1989, directeur général de la SBF-Bourse de Paris.
En 1989, il rejoint le groupe AXA, comme président de la Banque d'Orsay et, à partir de 1993, directeur général chargé des finances. De 1997 à 2003, il est membre du directoire d’AXA. Puis il prend la présidence de la Fédération française des sociétés d'assurances mandat qu’il a exercé jusqu’en septembre 2008. Il a été également président du Comité européen des assurances de 2004 à 2008, et président de la commission des finances du MEDEF jusqu’à fin 2009.